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L'histoire
minière du Québec remonte pratiquement
à la découverte de l'Amérique
du Nord, alors que Jacques Cartier avait cru avoir
trouvé des diamants et de l'or à
Québec, sur le flanc du cap Diamant. Toutefois,
lorsque Cartier retourne en France, Pliny, le
lapidaire de François 1er,
lui affirme qu'il s'agit de quartz et de pyrite.
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La découverte du premier gisement de plomb,
en Abitibi-Témiscamingue, remonte à 1686,
lorsque le Chevalier de Troyes explore un indice
sur la rive est du lac Témiscamingue. Cette
minéralisation semble avoir été
découverte par les habitants du fort Témiscamingue,
guidés par des Amérindiens. Par
la suite, ce dépôt sombre dans l'oubli
pendant 200 ans, mais est redécouvert
par E.V. Wright dans les années 1850.
Le gisement est exploité pour le plomb,
le zinc et l'argent dans les années 1890.
Cependant, ce n'est qu'en 1840
que le Québec connaît ses premières
exploitations minières. Déjà,
à cette époque, on repère
plusieurs gîtes minéraux importants,
principalement dans le sud. À la suite
de la découverte accidentelle de la fameuse
pépite d'or par Clothilde Gilbert dans
la Beauce, le Québec connaît sa première
ruée. Ainsi, en 1847, la première
exploitation d'or alluvionnaire voit le jour.
Cette période est aussi marquée
par l'appropriation du sous-sol québécois
par l'État provincial qui, par diverses
mesures législatives et administratives,
contrôle et stimule l'exploration et l'exploitation
minières au Québec. Par ailleurs,
une exploitation importante de cuivre et de soufre
voit le jour en Estrie, vers 1860. C'est
aussi le début de l'exploitation de l'amiante.
En 1906, Alphonse Olier
et Auguste Renault découvrent le premier
gisement d'or de la région de Rouyn-Noranda,
sur le bord du lac Fortune. Malgré cette
découverte, la région ne devient
un camp minier qu'à la suite du jalonnement
de claims et de la découverte d'un gisement
de cuivre et d'or au nord du lac Tremoy par Edmund
Horne, un prospecteur de la Nouvelle-Écosse,
en 1922. C'est donc au début des années 1920
que l'industrie minière prend son véritable
envol au Québec. Cette croissance de l'industrie
minière, conjuguée à une
expansion industrielle importante, fait en sorte
que le Québec est appelé à
pourvoir aux demandes en minerais dans les régions
les plus industrialisées d'Amérique
du Nord. Après la Seconde Guerre mondiale,
le premier secteur à connaître un
essor est celui de l'amiante, suivi de ceux du
cuivre et du fer. Par la suite, les périodes
de 1922 à 1945 et de 1955
à 1965 marquent la découverte
et la mise en exploitation de plusieurs mines.
Le premier « boum minier »
du début du siècle correspond à
la découverte de gisements en surface par
des prospecteurs qui utilisent des méthodes
traditionnelles. Le second est lié aux
découvertes de gisements cachés,
à la suite de l'avènement de la
géophysique aéroportée. À
titre d'exemple, mentionnons la mise à
jour des gisements de sulfures massifs de zinc
et de cuivre dans les régions de Matagami
et de Joutel. Cette période se distingue
aussi par le développement du secteur de
Chapais-Chibougamau.
Les dernières décennies
du XXe siècle, quant à
elles, se caractérisent par une compréhension
accrue de la formation des gisements et par l'exploration
à de plus grandes profondeurs. La découverte
de plusieurs gisements, tels les mines Ansil,
Bousquet 1 et 2, Doyon, Louvicourt et
la Zone 20 de la mine LaRonde, marque cette
période.
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